Les fermes québécoises se sont longtemps caractérisées par une large gamme d’activités agricoles, phénomène typique d’une agriculture de subsistance. Au cours du dernier demi-siècle, les fermes laitières se sont lentement spécialisées, tout en demeurant des fermes familiales à dimension humaine.
Un producteur laitier peut avoir d’autres productions; plusieurs possèdent également une érablière ou commercialisent des surplus de céréales, mais pour la grande majorité, leur revenu principal provient de la production laitière. De nos jours, les fermes laitières québécoises comptent en moyenne 78 vaches par troupeau et produisent plus de 700 000 litres de lait par an.
Au début des années 1980, la plupart des fermes laitières étaient exploitées par un propriétaire unique. Aujourd’hui, de plus en plus de fermes sont incorporées. Ces entreprises agricoles sont généralement formées d’associés provenant d’une même famille : parents et enfants, conjoints, frères ou sœurs. Le nombre de fermes laitières a ainsi diminué progressivement alors que leur taille augmentait.
Dans une ferme laitière, certains travaux sont effectués 12 mois par année, 7 jours sur 7, fériés ou non, particulièrement ceux qui concernent les animaux, soit la traite, l’alimentation, la gestion de la reproduction et l’élevage des sujets. L’alimentation du troupeau nécessite une attention spéciale puisque les rations quotidiennes sont établies sur mesure, selon le potentiel de chaque vache, sa productivité et son stade de lactation.
D’autres travaux sont plus saisonniers, tels les labours, les semis, la fertilisation, la récolte ainsi que l’entreposage du foin et des grains. L’entretien et la réparation des machines et des bâtiments demandent aussi une attention constante. De plus, les producteurs et productrices doivent être des gestionnaires avertis. Mais avant tout, ce sont des femmes et des hommes qui pratiquent une profession noble avec passion et fierté.
