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Glacio


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Le 28 juillet 2010.

Risque d'inondation de 800 habitations :

Travaux d'urgence sur le glacier de Tête Rousse.

Une poche d'eau d'environ 60 000 mètres cubes s'est accumulée dans une cavité sous-glaciaire de Tête Rousse (territoire communal de Saint-Gervais).

Le risque d'inondation étant réel si elle venait à céder, des travaux d'urgence ont été lancés, ainsi qu'une procédure de sauvegarde.

Une opération de pompage va être menée d'août jusqu'en octobre pour vidanger le glacier et éradiquer le risque. Durant cet intervalle, le glacier est sous surveillance et, à compter d'aujourd'hui, des mesures préventives d'alerte et d'évacuation de la population menacée sont mises en œuvre pour la durée des travaux.

Les habitants d'environ 800 habitations concernées seront informées par une réunion publique tenue ce soir.AFP :

"L'Etat vient de débuter des travaux de sécurisation d'un glacier du massif du Mont-Blanc, où a été détectée une importante poche d'eau menaçant d'inonder la vallée de Saint-Gervais, ont indiqué aujourd'hui les autorités locales.

Ces travaux ont été décidés sur la base d'une étude du glacier de Tête-Rousse par des glaciologues du CNRS révélant l'existence d'"une poche d'eau située à 75 mètres de profondeur qui ne possède pas de purge naturelle comme la plupart des glaciers", a expliqué à la presse le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex.

Les glaciologues, qui ont réalisé depuis 2009 une vingtaine de forages à plus de 3.200 mètres d'altitude, ont conclu à l'existence d'une masse d'eau de 65.000 m3 située sous le glacier de Tête Rousse. "Les poches d'eau situées sous les glaciers sont un phénomène assez rare", a par ailleurs souligné Christian Vincent, chercheur au CNRS.

Depuis une dizaine de jours, l'Etat a débuté des travaux de sécurisation consistant à mettre en place des câbles reliés à un système d'alerte pour prévenir la population en cas d'explosion de la poche d'eau, puis à pomper 25.000 m3 d'eau situés dans une caverne à partir du 20 août, les 40.000 m3 restant n'ayant pu être précisément localisés. Particulièrement périlleux en raison de l'altitude, ces travaux devraient coûter plus de 2 millions d'euros, subventionnés à 80% par l'Europe et l'Etat". Une fois les travaux de sécurisation achevés, des pompes vont être immergées afin de vidanger les 25.000 m3 d'eau situés dans l'unique cavité localisée avec précision. Les 40.000 m3 restant n'ont pu être précisément repérés.

"Les poches d'eau situées à l'intérieur d'un glacier sont assez rares, et l'origine (de la poche du glacier du Mont-Blanc) reste encore inexpliquée", a affirmé de son côté Christian Vincent, chercheur au CNRS. Il a expliqué qu'une "anomalie" avait été détectée en 2007 avant d'être identifiée à l'aide de mesures par résonnance magnétique. "Le réchauffement climatique qui a diminué l'épaisseur du manteau neigeux situé sur le glacier" pourrait expliquer le phénomène, selon le glaciologue. "Moins protégé du froid l'hiver, le fond de la cavité se refroidit et ne permet pas à l'eau accumulée de s'évacuer naturellement", avance-t-il. En cas de rupture, la poche d'eau pourrait s'écouler en 15 à 30 minutes dans la vallée et "près de 900 familles pourraient être concernées", s'inquiète Jean-Marc Peillex, jugeant nécessaire "d'informer la population de ce risque". En 1892, l'explosion d'une poche d'eau similaire à l'intérieur du glacier avait provoqué ce que les géologues nomment une "lave torrentielle", mélange d'eau, de graviers, de rocs, de terre et d'arbres, qui s'était répandue dans la vallée et avait tué 175 personnes. "Il ne faut pas se voiler la face, l'urbanisation et la fréquentation touristique du glacier rendent le risque bien plus important qu'en 1892", dit le maire de Saint-Gervais".

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Des techniciens s'apprêtent à installer, le 28 juillet 2010, un système d'alerte sur le glacier de Tête Rousse (3.150m) dans le massif du Mont Blanc.

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Photo prise le 28 juillet 2010 du glacier de Tête Rousse (3.150m) dans le massif du Mont Blanc.

Le glacier de Tête rousse est le petit glacier plat dans la petite cuvette au pied de l'Aiguille du goûter (centre droit) avec une langue de neige verticale en dessous, à cette date du 1er aout.

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Webcam du glacier de Bionnassay où s'écoule naturellement l'eau du glacier de Tête rousse.

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31 juillet. Le refuge du Nid d'Aigle ainsi que le dernier tronçon du Tramway du Mont-Blanc sont fermés pour le reste de la saison d'été en raison du risque que représente la poche d'eau. Un manque a gagner considérable après l'incident du Montenvers mi-juin

En cas de rupture du bouchon de glace, l'eau emportera la bouée qui entraînera le câble et provoquera sa rupture, ce qui donnera l'alerte.

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Video Travaux de prévention

[youtube ]zeKzXlL6BdM[/youtube ]

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Catastrophe précédente en 1892 :

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Graphique : A. Buisson, 1998, d'après Vallot, 1892.

Trou supérieur dans le glacier de Tête rousse correspondant à l'effondrement du toit de la cavité dans laquelle s'est accumulée la poche d'eau.

A noter la stratification de la neige hivernale et de la glace sous jacente.

Cavité inférieure d'où le flot devient aérien et va dévaler la pente, en rabotant matériaux, puis arbres et constructions.

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Les Thermes au Fayet.

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Dans la plaine du Fayet

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Information concernant le tunnel creusé sous le glacier de Tête Rousse.

Vous dites que le tunnel est entretenu par l'ONF (ou plus exactement le service de la Restauration des Terrains en Montagne d'Annecy). C'était vrai encore il y a 3 ans.

Seulement, le chef de ce service a changé fin 2005. Et aujourd'hui il a décidé de ne plus entretenir ce tunnel. Il souhaite également faire détruire la cabane à coté du refuge

La cabane et le tunnel font partie de notre patrimoine, il serait dommage de les détruire.

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En 1892, l'explosion d'une poche d'eau similaire à l'intérieur du glacier avait provoqué ce que les géologues appellent une "lave torrentielle", mélange d'eau, de graviers, de rocs, de terre et d'arbres, qui s'était répandue dans la vallée et avait tué 175 personnes.

"Il ne faut pas se voiler la face, l'urbanisation et la fréquentation touristique du glacier rendent le risque bien plus important qu'en 1892", estime le maire, Jean-Marc Peillex.

Des travaux de sécurisation viennent de commencer. Une sirène d'alerte automatique a été installée, pour prévenir la population - on estime qu'en cas de rupture, la poche s'écoulerait en 15 à 30 minutes. Il faudra faire vite pour évacuer les lieux...

Dans un second, temps, à partir du 20 août, des travaux de pompage doivent commencer.

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"Ces travaux ont été décidés sur la base d'une étude du glacier de Tête-Rousse par des glaciologues du CNRS révélant l'existence d'"une poche d'eau située à 75 mètres de profondeur qui ne possède pas de purge naturelle comme la plupart des glaciers",

"Le réchauffement climatique qui a diminué l'épaisseur du manteau neigeux situé sur le glacier" pourrait expliquer le phénomène, selon le glaciologue. "Moins protégé du froid l'hiver, le fond de la cavité se refroidit et ne permet pas à l'eau accumulée de s'évacuer naturellement", avance-t-il."

petite réflexion personnelle: On sait que le glacier n'a pas d'évacuation naturelle alors pourquoi encore mettre celà sur le dos du réchauffement climatique. D'autant plus que tout glaciologue compétent et instruit sait très bien que le froid dans nos régions ne descend que très rarement en dessous de 1,50m dans le sol. Je ne vois pas comment le gel pourrait descendre au fond de la cavité qui est estimée à une profondeur de 75m.

Je pense qu'il y a beaucoup de c......ries racontées et que la poche de 1892 n'était pas le résultat du réchauffement climatique.

Ce n'est pas la première poche d'eau sur un glacier et ce ne sera pas la dernière.

A lire sur ce site: http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/~annel/Doc...isquesHome.html

Rupture de poches intra-glaciaires

Le troisième type de risque naturel d'origine glaciaire est la rupture d'une poche d'eau située à l'intérieur des glacier. Elles constituent probablement le danger le plus important, car elles sont indécelables de l'extérieur. Elles peuvent être soit intra-glaciaires, c'est-à-dire situées dans l'épaisseur même du glacier, soit sous-glaciaires, c'est-à-dire en contact à la fois avec le glacier et le lit. Les ruptures de ces poches causent des catastrophes souvent meurtrières du fait de leur soudaineté, de leur imprévisibilité, et de l'importance des laves torrentielles qu'elles sont en mesure d'engendrer.

On ne connaît pas avec précision les conditions qui conduisent à la formation d'une poche d'eau, et ce bien qu'il soit indéniable que les conditions morphologiques du site où elle prendra naissance jouent un rôle très important ; en effet, c'est quasiment toujours autour d'un ressaut morphologique, là où le glacier a tendance à se décoller de son lit, que les poches sous-glaciaires apparaissent. En ce qui concerne les poches totalement intra-glaciaires, aujourd'hui, en 1998, nous n'avons que trop peu d'éléments pour pouvoir en déterminer l'origine avec précision.

L'apparition d'une poche d'eau dans un glacier sous-tend le fait que la partie du glacier où elle se développe est tempérée, c'est-à-dire que la glace est à son point de fusion. La limite entre les glace froide et les glace tempérée se situe, dans les Alpes, aux environs de 4000 m d'altitude (plus ou moins quelques centaines de mètres selon l'exposition, et aussi l'épaisseur du glacier : un glacier très épais peut être froid en surface et tempéré à sa base).

Une fois le vide créé (à l'intérieur ou sous le glacier), il y a accumulation d'eau provenant de la fonte des neiges au printemps, de la fusion estivale de la glace ou bien des précipitations qui s'infiltrent dans le glacier ; cela conduit à un agrandissement de la poche. Lorsque la pression à l'intérieur de la poche est trop importante pour que la glace résiste, il y a expulsion d'un bouchon de glace, et vidange brutale de la poche d'eau. La partie du glacier qui recouvrait la poche d'eau en amont se trouve alors déstabilisée, du fait du vide créé en dessous et il y a souvent effondrement de la voûte.

La débâcle (écoulement d'eau mélangée à de la glace) ainsi produite, peut conduire à la formation d'une lave torrentielle ou d'une coulée de boue, s'il y a suffisamment de matériaux mobilisables sur les zones de passage du flot (moraines, terrains meules...).

Les volumes d'eau accumulés dans le glacier sont variables mais restent inférieurs à ceux accumulés dans les lacs glaciaires. Le volume des poches d'eau dépasse rarement le million de mètres cubes, mais il existe un exemple tout à fait stupéfiant : c'est celui du Vatnajökull, glacier situé en Islande, sur le volcan Grimsvötn ; en 1996, une éruption volcanique a provoqué la fonte d'une grande partie de la base du glacier ; une poche d'eau de plusieurs milliards de mètres cubes s'est formée et vidangée dans l'océan Atlantique. L'estimation de ces volumes est assez difficile et ne peut pas toujours être effectuée.

Dans les Alpes, on recense plusieurs événements de ce type (glacier de Trient, 1911, 1930, 1942, 1960, glacier de Tête-Rousse, 1892) ; mais la connaissance des causes et du développement de ce phénomène est à l'heure actuelle très restreinte. De ce fait, il semble délicat d'envisager des moyens de prévention ou de surveillance adaptés.

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Sans parler qu'après la catastrophe de 1892 un tunnel avait été creusé... ( cité par Rémy )... A mon avis le Directeur de l'ONF il va avoir quelques comptes à rendre... parce que l'entretient du dit tunnel coute très probablement moins cher que ce genre d'opération tout les 4 ou 5 ans.

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Vu aux infos hier (combien de décalage avec la réalité ???) que les forages permettant de descendre les pompes allaient (ou ont déjà) commencer. Il a été précisé qu'en cas de rupture de la poche d'eau, la population directement concernée n'aurait guère plus de 15-20 minutes pour prendre la poudre d'escampette. Ce qui me laisse plus perplexe, c'est ce que va devenir la poche une fois purgée, la glace au-dessus va certainement s'effondrer légèrement.

Si quelqu'un du forum a quelques précisions supplémentaires, notamment sur la compagnie de forage, je suis preneur (en MP).

A suivre...

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percement à l'eau chaude... pas des véritables forages...

Et c'est une bonne question qui n'a pas l'air d'inquièter grand monde. ( d'un autre coté à part les alpinistes qui passent par la pour la Normale du Mt Blanc, le Dome et l'Aiguille du Gouter plus quelques autres trucs, il y a pas foule... )

Personnellement ce que j'aimerais savoir c'est si les tunnels avaient été entretenus est ce que la poche se serait formée ou pas.

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Sans parler qu'après la catastrophe de 1892 un tunnel avait été creusé... ( cité par Rémy )... A mon avis le Directeur de l'ONF il va avoir quelques comptes à rendre... parce que l'entretient du dit tunnel coute très probablement moins cher que ce genre d'opération tout les 4 ou 5 ans.

le coût de l'opération actuelle est estimé à 2 millions d'euros

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  • 3 mois après...

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